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Faut-il quitter son compagnon pour s’élever spirituellement ?

Aujourd’hui, je souhaite aborder un sujet extrêmement important et récurrent : faut-il quitter son compagnon ou sa compagne pour s’élever spirituellement ? Pour certains, la question peut ressembler à une blague. Non mais franchement Lætitia, t’es sérieuse-là, avec ta question ? [sce emoji= »shivering »/] Ben oui, je le suis très sérieuse.

Pour d’autres, c’est une question à la fois grave et sérieuse. Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sujet concerne énormément de personnes. Bien plus que ce que nous aimerions considérer. Il me semble donc urgent d’aborder sérieusement cette question pour remettre les choses à leur place.

Comme vous le savez, je ne vais pas vous fournir une solution toute prête, ce n’est pas le genre de la maison. Et, il ne sera pas question ici de jugement ou de quelque chose qui pourrait en découler. Ce que je propose, ce sont quelques éléments pour que chacun puisse les soumettre durant une introspection individuelle à son propre discernement et ainsi pouvoir faire des choix en usant de son libre arbitre en conscience.

1- La spiritualité est un cheminement personnel

Cette affirmation est à la fois vraie et fausse en même temps. En vérité, je dirais qu’elle est plutôt fausse. Et la raison en est simple. Bien sûr que nous cheminons « seul(e) » sur le chemin de l’éveil, et en même temps, nous ne pouvons pas cheminer seul(e). En effet, l’autre est notre miroir nécessaire.

Ainsi, c’est grâce au reflet du miroir qu’est l’autre pour Soi que nous avons l’opportunité de nous perfectionner. C’est grâce aux imperfections de l’autre et de Soi que nous sommes en capacité de nous améliorer et avoir de nouveaux challenges à dépasser. Ainsi quitter son compagnon, c’est souvent choisir d’abandonner ce biais d’apprentissage pour embrasser ce que nous pensons être la facilité ou la nécessité.

Il faut quitter son compagnon s’il est violent

Attention ⚠️  !!! Il est un important bémol que je me dois de mettre ici. Le propos ci-dessus ne concerne évidemment pas les situations de violence et de maltraitance. Cela n’a rien de spirituel mais c’est nécessaire et urgent.

Rester et ne pas quitter son compagnon dans cette situation est le témoignage d’un manque de Conscience, d’estime de soi, d’un désamour, d’une dépendance affective et/ou d’un rapport dysfonctionnel avec le respect de soi, la peur, la culpabilité…

Bref, dans ce cas précis, il est urgent de prendre une décision pour soi, les autres et même pour le compagnon. Ce dernier pourra aussi, peut-être mais espérons-le de tout coeur, prendre conscience que ce n’est pas un comportement normal et que chaque acte à des conséquences.

Si nous ne sommes pas capable de quitter son compagnon pour notre préservation faisons-le pour nos enfants ou pour témoigner aux autres par l’exemple que cette situation est inacceptable. Ne rien faire revient à valider que c’est ok de se comporter ainsi. Je referme ici cette parenthèse extrêmement importante.

La personnalité est de l’ordre de l’ego.

Si la spiritualité était uniquement un cheminement personnel, cela voudrait dire que son but concerne uniquement l’ego… puisqu’il est dit « personnel ». Attention, ici chaque mot a son importance. Cela n’a rien d’anodin. C’est même d’une importance extrême.

Alors, oui, ça concerne l’ego, d’une certaine manière et en même temps pas. La vraie spiritualité nous amène à moins nourrir notre ego pour sortir d’un système personnel et rentrer dans un mode de fonctionnement interdépendance juste. Comment l’interdépendance pourrait-elle être expérimentée si nous cheminons seul(e) ? Ca ne serait pas possible n’est-pas ?

Faut-il quitter son compagnon pour avoir l’opportunité d’être seul(e) et ainsi pouvoir se reconnaitre?

Le domaine où nous travaillons le plus spirituellement parlant est dans le couple. Dans cette relation nous nous affairons à l’harmonisation, l’équilibre, le respect, la place de chacun, la communication bienveillante, accepter les imperfection de chacun, la transcendance des potentiels bruts, le pardon,… Le couple n’est pas un long fleuve tranquille fait uniquement de passion et d’euphorie. Ca, c’est un mensonge illusoire.

Or, si nous quittons notre compagnon lorsque nous nous confrontons à des difficultés, comment irons-nous travailler ce qui est important ? Car, ne nous leurrons pas plus c’est complexe et confrontons et plus nous y gagnons ensemble lorsque nous parvenons à alchimiser et sublimer les éléments.

Alors certes, il n’est pas évident de composer quotidiennement lorsque nous sommes fatigués, englués dans la routine, la tête dans le guidon. Ni lorsque nous avons tellement décaler notre regard de l’autre que nous ne le voyons plus dans sa préciosité mais uniquement dans ses défauts. Cela est d’autant plus complexe lorsque la flamme s’éteint et qu’il faut la raviver voir carrément la rallumer. Pour autant, c’est le propre du couple, il faut entretenir la relation pour la maintenir dans la lumière.

Or, la qualité de la relation dépendant de nous. Tout comme l’autre, nous avons changé, muri(e), nos pôles d’intérêt ont évolués… Et, pour pouvoir mieux accueillir et comprendre l’autre, il nous faut mieux nous connaitre et nous découvrir comme nous sommes véritablement aujourd’hui.

Pour nous connaître et surtout nous reconnaître, nous aurons bien sur, besoin de moments  de solitude. Pour autant, être seul(e) ne veut pas dire être séparé(e) ou célibataire. Cela sous-entend prendre de l’espace, de temps, de la distance ou de la hauteur. Mais pas pour rien, pour mener une introspection, pour se retrouver Soi afin de mieux retrouver l’autre ensuite. Ce temps, il est essentiel de se l’accorder. Il dure un moment mais, pas besoin d’être constamment seul(e) pour autant.

2- La voie du couple est un chemin initiatique et hautement spirituel

Cette vérité est une vérité pleine et entière. Le couple est un chemin initiatique considérable. J’en parlais dans l’article Le couple : la voie royale.

Alors, oui, bien sûr que c’est difficile si l’autre n’est pas intéressé par la spiritualité. Mais c’est aussi difficile lorsqu’il s’y intéresse, croyez-moi ! Car, les avis risquent d’être divergents. D’ailleurs, s’il ne s’y intéresse pas particulièrement mais qu’il n’est pas opposé à cela, c’est probablement la configuration la plus facile à vivre. Mais dans tous les cas, ce n’est pas ce point qui nous empêchera d’avancer. Cela peut nous servir d’excuse tout au plus.

Les soufis disent que lorsque notre compagnon n’est pas engagé spirituellement parlant, c’est que Dieu nous a confier de réaliser cet engagement pour nous et pour lui. Nous nous engageons alors pour le compte commun des deux. Cette notion me semble très intéressante à considérer. Souvenons-nous que ce qui est uni par Dieu sur terre l’est aussi dans le ciel. Ainsi nous sommes ensemble et partageons tout : succès et défaites.

La seule chose qui est importante, c’est l’amour que nous partageons ensemble et qui va permettre à chacun de cheminer comme il le souhaite selon ses aspiration individuelle.

Je peux même offrir un retour d’expérience, un témoignage. Autour de moi, j’ai connu des hommes « spirituels » et d’autres qui ne le sont pas. Et des couples plus ou moins orientés vers la spiritualité. Et, bien, ce n’est pas toujours ceux qui se disent spirituels qui le sont ! C’est souvent totalement le contraire. On n’est pas « spirituel » de part nos pratiques, nous le sommes de part notre coeur. Personne ne peut se définir comme étant spirituel(le) (cf. Moi, je suis un être très spirituel ! mais les autres ne le voient pas)

L’homme « spirituel » est un homme sage, mesuré, appliqué, ouvert, mais surtout lucide, pragmatique et de bonne volonté qui parle, pense et agit avec la pureté de son coeur. Tout comme la femme « spirituelle » l’est en version féminine. Ce qui est le plus important, c’est la charité désintéressée et la tolérance qu’il ou elle témoigne de par ses paroles, ses pensées et ses actes.

Pratiquer des soins, du yoga, de la méditation… ne rend pas spirituel(le) ce sont des pratiques dites spirituelles mais qui ne le sont pas nécessairement. Les soins énergétiques n’ont rien de spirituels, le yoga peut n’être qu’une gynmastique, la méditation n’être qu’une cogitation ou un rumination réflective qui reste enfermée en boucle dans le mental. Y ni a donc rien de spirituel ici.

3- La spiritualité est le contraire de la matérialité

Franchement, si c’était le cas, vous pensez vraiment qu’on s’incarnerait ? Notre corps est de la matière et nous ne pourrions rien mettre en oeuvre pour nous améliorer sans elle. Sans la matière, il n’y a pas d’expérience et pas d’expérimentation. La matière est un élément important.

Heu… ça ne veut pas dire qu’il faut s’accrocher aux choses et à leur valeur hein ! Le détachement est essentiel, mais un détachement au sein du quel nous avons un respect de la matière et de ce qu’elle nous offre pour un temps tout en acceptant qu’à tout moment chaque élément matériel peut disparaitre car il est périssable et que les choses sont impermanentes et que c’est ok de laisser partir et de ne pas chercher à retenir ce qui doit nous quitter. Aussi difficile que cela puisse paraitre, si quelque chose nous quitte ou nous est enlevé, c’est que cela est juste selon le plan divin et c’ets pour que nous puissions évoluer vers l’étape suivante qui sera riche de nouvelles expériences et de nouveaux apprentissages.

Pour autant, ça ne veut pas dire que nous avons besoin d’être pauvres et affamé(e)s pour être spirituel(le)s.

Peut-être trouvons-nous que notre compagnon ou notre compagne est trop matérialiste ? Mais cette raison est-elle suffisante pour quitter son compagnon ou sa compagne ?

Si nous considérons que c’est le cas, je suis désolée de le dire mais c’est que nous avons un trèèèèès gros travail à faire sur nous par rapport à notre jugement et notre capacité à la tolérance.
Il ne devrait clairement pas être envisageable de quitter son compagnon pour des raisons dites spirituelles. Car, dans ce cas-là, ces raisons n’ont rien de spirituelles.

La spiritualité se base sur l’amour du prochain, se nourrir des différences, sur la tolérance, la charité, l’ouverture du coeur…

et là, il est question d’exactement l’inverse. Il s’agit clairement de jugement ou de paresse spirituelle.

Oui, il ou elle ne partage pas toutes nos idées, pratiques et pensées… mais est-ce que quelqu’un de vivant pourra le faire ? L’important, ce n’est pas cela, c’est l’Amour que nous partageons et le potentiel d’Amour non encore identifié ou révélé que nous avons à partager ensemble si notre coeur s’ouvre davantage et que nous acceptons de nous rencontrer ensemble jusqu’à notre centre.

Ce qui a de la valeur, c’est ce que nous nous offrons, nous nous donnons, nous partageons l’un et l’autre, chacun à notre manière et selon nos spécificités et mode de fonctionnement. Le reste, cette insatisfaction latente, ce n’est que de l’ego, de la paresse, du jugement.

Après, chacun doit être libre de concevoir sa vie et d’ajuster sa vision comme il le souhaite dans le respect de l’autre. Alors, oui, il faut trouver des conciliations, cela implique parfois des confrontations mais c’est le propre du couple de chercher à concilier les contraires. Et, cela est nourrissant. Nous pouvons grandir grâce à ce processus lorsqu’il est réalisé avec amour.

4- Une personne investie dans la spiritualité a besoin d’être accompagnée par un compagnon stable matériellement

C’est une réalité, au moins un des deux doit être parfaitement stable dans la matière pour maintenir un ancrage et le ramener à la vie. Cela permet de ne pas perdre pied. Surtout par les temps qui courent ! Beaucoup vivent la spiritualité comme une évasion, une fuite de la matière vers un invisible plus subtil et plus doux. Mais cela est une illusion. La spiritualité est bien plus simple que cela et doit se vivre dans la matière, au quotidien. Or, ce compagnon, qui peut être perçu comme matérialiste est finalement l’ancre bienveillante qui nous préserve de nous perdre au large. Alors pourquoi vouloir quitter son compagnon ? A par pour nous perdre dans les méandres de l’astral ou de la 4D ?

Les premiers temps de l’ouverture spirituelle, l’aspirant est hautement instable !

Il n’est pas possible ici de parler d’initié. Et cela dure plusieurs années. Cet aspirant a besoin d’une personne sur qui compter, sur qui pouvoir s’appuyer, une personne aimante à aimer qui le maintiendra dans la conscience du quotidien.

Etre en couple avec une personne bien ancrée dans la matière aide aussi à rester lucide. Alors, certes, on a envie de partager nos expérimentations et nos découvertes. Il n’est pas toujours évident de composer avec un compagnon qui n’est pas, ou peu, ouvert à cela. Et, bien ce n’est pas grave. Cela fait aussi partie de votre initiation. Cela vous apprend à vous taire et à pratiquer avec discrétion.

L’aspirant à la connaissance spirituelle doit impérativement apprendre cela : être discret et se taire.

Dans les temps ancien, l’apprenti devait réaliser son apprentissage sans avoir le droit à la parole. Il apprenait à garder le silence. Cela durait au minimum un an. Ainsi, il pouvait travailler ses capacité de maitrise, de retenue….

Une partie de l’initiation consiste aussi à apprendre à jauger ce qu’il peut ou non être révélé/divulgué au(x) profane(s). Pourquoi pensez-vous que les grands initiés ne révélaient jamais en être ? Pourquoi les alchimistes ne révélaient jamais leurs découvertes ou seulement sous un langage crypté et parfaitement incompréhensible ? D’ailleurs beaucoup d’écrits alchimiques demeurent incompréhensibles même quand on en connait le langage 🙂 [sce emoji= »laugh »/]

Dans le palais Jacques Coeur, on retrouve les 4 fondements de la Magie Divine qui sont aussi les piliers du temple de Salomon. Ces grands principes  de base sont :

SAVOIR  – OSER – VOULOIR – SE TAIRE

Or, se taire est le dernier mais pas le moindre de ses principes !

5- Quand on avance seul(e) on a plus de risque de se perdre en chemin

Cette vérité est valable quand on avance seul(e) ou lorsque nous sommes accompagné(e)s d’une personne aussi aveugle ou mal voyante que nous. Ne pas se perdre demande un grand discernement. Or, à deux, on discerne mieux car l’un peut voir les angle mort de l’autre et inversement. On peut s’entraider et couvrir nos arrières. Je vous garanti qu’à deux, c’est plus sécuritaire.

Le chemin de la spiritualité est un chemin dangereux et très périlleux

J’aimerais vous proposer un détour par les Noces chymiques. Ce livre initiatique raconte de façon métaphorique, parabolique et symbolique à la manière des alchimistes, les étapes qui mènent à la réalisation du grand oeuvre et à l’entrée dans le Royaume.

Christain Rosencrutz (le protagoniste) nous raconte l’avertissement qu’il reçoit alors qu’il est convié aux noces royales. Intérieurement, il se sent indigne de ce privilège. Pour autant, suite à cette invitation, il initie un voyage pour l’honorer. Cela est couteux pour lui et il s’y rend à grande peine. Chemin faisant, il rapporte ce qui est inscrit sur un panneau au début de son périple.

Les 4 chemins de l’Epoux

Il existe quatre chemins que l’Epoux te propose au choix par notre entremise.
Ces quatre chemins mènent jusqu’au château du Roi, à condition de ne pas s’égarer sur des voies détournées.
Le premier est court mais périlleux, car il est plein d’ écueils sur lesquels tu peux facilement échouer.
Le deuxième est plus long, à cause de ses longs détours, mais il est certain qu’il ne va pas dans la mauvaise direction. Il est plat et facile, à condition de ne dévier ni à droite ni à gauche, et cela à l’aide d’une boussole.
Le troisième est la vraie Voie royale, car il réconforte le coeur par toutes sortes de joies et de spectacles princiers. Cependant, jusqu’a’ ce jour, un homme seulement sur des milliers est parvenu à le suivre.
Par le quatrième chemin, il n’a été permis à nul mortel d’atteindre le but, car sa puissance consume, et seuls des corps incorruptibles peuvent le supporter.

Choisis donc lequel des trois tu veux suivre et n’en dévie plus. Sache bien, cependant, que le chemin sur lequel tu poseras le pied t’est attribué par le destin inéluctable et aussi qu’il est interdit, au péril de ta vie, de revenir en arrière sur un seul de tes pas. Voila’ ce que nous voulions te faire savoir. Si tu prends à la légère ce sérieux avertissement, tu parcourras le chemin au milieu des plus grands dangers, avec force plaintes et lamentations. Si tu te sais coupable de la moindre infraction aux lois du Roi, fais demi-tour pour autant que cela soit possible et retourne en hâte chez toi, en reprenant le chemin par lequel tu es venu ?

Mais, l’histoire ne raconte pas sur quel chemin, le protagoniste s’engage. Car, il est contrit par trop de peur pour faire un choix. C’est finalement en poursuivant un corbeau pour défendre un colombe à qui il avait offert de partager son pain qu’il finit par s’engager sur le chemin du midi. Mais nous ne sauront pas de quel chemin il s’agit.

Peut-être ne comprenez-vous pas cet aparté, et ça n’a pas d’importance, voyez cela comme une entracte 😉

Nous disions : Le chemin de la spiritualité est un chemin dangereux et très périlleux… où beaucoup se perdent abandonnant derrière eux leur compagnon ou leur compagne, leur famille, leurs proches, leurs plaisir, leur joie… Et, ils pensent le faire pour de bonnes raisons.
Or, souvent, la seule raison c’est de croire que cela va les aider à avancer plus vite ou à aller plus loin.

Mais, c’est un leurre, une illusion, un mensonge qu’on se fait à soi-même.
C’est l’ego qui nous fait croire cela.
Je peux vous le dire d’expérience.

Moi aussi, je me suis plantée à un moment donné pensant à tord que mon compagnon, mes enfants… me freinaient dans mon évolution. Mais, en réalité, ils me freinaient dans ma perte de moi-même. Ils étaient mon remède et une bénédiction.

Ils étaient ma bouée de sauvetage et j’ai failli la crever en pensant me libérer d’un poids, d’une contrainte.

Qu’est-ce que j’ai pu être aveugle !

Si je l’avais fait, je me serais probablement noyée dans un océan de lumière sombre. Car si ce à quoi nous aspirons nous amène pas là, c’est que ce n’est pas la vraie lumière qui nous appelle. C’est la fausse lumière qui brille mais ne rayonne pas. Ca aussi, je vous en avais parlé notamment dans l’article Divulgation spirituelle et fausse spiritualité.

Ils m’ont sauvés. Et je ne les en remercieraient jamais assez. En me faisant ralentir, ils m’ont protégés, ils m’ont préservés.

La spiritualité doit nous amener à un élargissement de notre conscience.

Or, cette conscience doit nous révéler le merveilleux. Celui-ci nous est déjà offert au quotidien mais nous ne sommes pas en mesure de le percevoir pleinement. La difficulté est qu’aujourd’hui notre état de conscience actuel ne nous permet pas de reconnaitre. C’est le cas si nous :

  • nous renfermons sur nous-même
  • perdons en présence pleine et entière quand nous sommes avec d’autres . Que nous les reconnaissions, ou pas, comme éveillés d’ailleurs.
  • sommes de plus en plus absent(e) à la vie naturelle de tous les jours.

Alors, c’est que nous nous sommes trompé(e)s de chemin. Nous nous retrouvons, sans nous en rendre compte dans un endroit périlleux et très dangereux pour notre âme dont il va nous falloir sortir au plus vite.

Qu’est-ce qu’on gagne à quitter son compagnon ?

Plus de disponibilité, plus de temps, plus de liberté ? Et nous croyons quoi ? Que nous allons avancer plus vite sur le chemin du développement spirituel ?

Si c’est le cas, nous nous leurrons et nous nous trompons. La spiritualité nous offre des opportunités de nous élever à chaque instant, surtout au milieu de personnes « non spirituelles ». Aucun stage, formation, retraite,… où nous nous retrouvons entouré(e)s de spiritualistes va pourra nous aider si nous ne savons pas aimer et vivre ensemble entouré(e)s ‘êtres tous différents les uns des autres.

Détrompons-nous, la seule chose que nous risquons, c’est de nous perdre en nous trompant de chemin car la porte qui mène au véritable chemin de Dieu est basse et très étroite. Il faut jouir d’un grand discernement et de beaucoup de clarté pour pouvoir la franchir. Or, ces vertus, nous ne pourrons les développer qu’avec le temps, la patience, la clarté et la volonté. Alors, ne nous précipitons pas seul(e) dans le noir et dans les bois, ça peut-être dangereux. Les nombreuses illusions qui y rôdent pourraient nous emporter. Et, souvenons-nous que seul(e) nous n’irons nulle part.

La seule raison de quitter son compagnon ou sa compagne doit-être un choix de justesse et d’amour

S’il s’agit d’un vrai couple au sein duquel l’amour et le respect de soi et de l’autre sont présents, alors tout est possible. Il n’y a alors aucune raison valable de quitter son compagnon.
Dans tous les couples, aussi différents soient-ils, les choses évoluent au fil du temps. Il faut apprendre à s’ajuster et à être tolérant(e)s. Tous les couples ont, à un moment où un autre, des périodes difficiles à traverser.

Parfois, ces périodes laissent des traces. C’est le cas, tant que nous n’avons pas tout réglé. Tant que la fluidité n’est pas de retour. Si la situation ou sons souvenir reste grinçant alors, c’est qu’il y a encore des éléments à libérer ou soigner. Le dossier reste ouvert tant que la situation n’est pas guérie. C’est ici que le pardon honnête se révèle essentiel et réparateur. C’est dommage d’en rester-là si l’amour est encore-là. L’amour peut tout régler, tout guérir, tout soigner.

Parfois, c’est la libido qui s’est perdue en chemin mais la libido, fonctionne comme un feu dans la cheminée. Il faut apprendre à l’allumer, à le nourrir, à l’entretenir avec soin. Même lorsque le feu est éteint, il est possible de le rallumer. Si nous choisissons de ne pas le faire, c’est notre choix. Mais c’est un choix de paresse spirituelle ou une excuse.

Lorsque le feu est éteint, c’est l’occasion de réaliser des travaux de nettoyage obligatoires :

  • jeter les cendres (ce qui est ancien, obsolète et consumé),
  • ramoner (évacuer les déchets et impuretés qui se sont accumulés avec le temps),
  • réaliser des rénovations ou modifications du bâti (trouver de nouveau mode de fonctionnement)…etc…

S’il nous vient à penser que la sexualité n’est pas compatible avec la spiritualité, nous nous trompons totalement. Mais parfois, il s’agit de reconsidérer notre vision de la sexualité, nos croyances liées à la sexualité et notre manière de la vivre.

Si la séparation doit advenir, impliquons-nous pleinement à réaliser chaque étape en conscience et avec amour

Lorsque la séparation doit arriver, alors, il est aussi possible de le faire dans de bonnes conditions pour les deux et de comprendre pourquoi on le fait. Mais avant cela, il est important de vérifier qu’on a effectivement tout essayé. Dans notre monde de consommation, il arrive parfois qu’on veuille mettre un terme trop tôt à un couple qui pourrait être vraiment sain et heureux si on modifiait certaines petites choses.

La plupart du temps, les problèmes viennent d’un manque de communication ou d’incompréhension. Il est alors toujours possible d’améliorer le quotidien. Les accompagnements en amour (en individuel ou en couple) sont souvent une bénédiction. Cela dépend de l’implication et de la bonne volonté de chacun.

Un accompagnement permet d’y voir plus clair.
Si vous avez besoin d’aide et si vous souhaitez être accompagné(e), je suis à votre disposition. Il vous suffit de réserver votre rendez-vous ici.

Je vous souhaite une belle et douce semaine.

Bien à vous,

Lætitia

4 réponses to “Faut-il quitter son compagnon pour s’élever spirituellement ?

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