Comment demeurer un couple lorsque la sexualité nous oppose ?
La sexualité est bien plus complexe et profonde qu’un simple acte physique.
Elle est un langage universel et naturel qui a aussi un sens plus sacré.
Elle endosse alors un symbole profond de la rencontre entre l’âme, le coeur et le corps.
Il existe autant de visions de la sexualité que d’individus.
Pour autant, lorsque la sexualité nous oppose, elle met à mal le couple.
Mais ce n’est pas nécessairement une fatalité.
Je vous propose d’explorer quelques pistes.
La sexualité incarne la danse mystérieuse des énergies qui circulent entre deux êtres, tissant des liens invisibles de confiance, de partage et de vulnérabilité.
Dans sa plus pure expression, la sexualité transcende le corps pour toucher des dimensions spirituelles, où l’union physique devient un écho de l’union des cœurs, des esprits, voire des âmes.
Dans les textes sacrés, elle s’invite subtilement et à demi-mot, pourtant, elle est bien présente.
Il est dit, lorsqu’un homme et une femme s’unissent dans la sexualité : [prénom de l’homme] connu [prénom de la femme].
D’une vierge (entendez non mariée), on précise qu’ « aucun homme ne l’avait connue« .
Elle est donc profondément liée à une connaissance profonde de l’autre au coeur d’une intimité qui ne serait pas accessible autrement.
Ainsi, tant que la sexualité va bien, généralement, le couple survit.
Sauf lorsqu’il s’agit d’une sexualité de surface qui n’est alors pas suffisante.
Quand la sexualité nous oppose au lieu de nous rassembler, de nombreux questionnements s’invitent.
Le premier étant de prendre le temps de regarder et de reconnaitre si elle a été ou non à un moment satisfaisante.
Car, la sexualité mise en avant traditionnellement pour le plaisir animal ou la perpétuation de la race devient rapidement une terre aride et finalement sans réel plaisir.
Elle devient, dans les deux sens du terme un trou sans fond.
La sexualité, un pilier central du couple
Pour un couple, la sexualité est souvent perçue comme le pilier central autour duquel gravitent de nombreuses autres dimensions relationnelles : la complicité, l’intimité, l’amour.
Elle est à la fois une source de plaisir et un miroir reflétant les dynamiques intérieures de la relation.
Lorsque cette harmonie intime vacille, elle peut révéler des tensions, des non-dits ou des blessures plus profondes qui dépassent le cadre du simple désir.
En ce sens, la sexualité agit comme un baromètre subtil du bien-être du couple, et lorsque celui-ci se désaccorde, c’est tout l’équilibre relationnel qui semble menacé.
Pourtant, parfois cela n’est pas lié au couple en tant que tel.
Cela peut-être due à une résonance transgénérationnelle, à la réactivation d’un trauma passé, à quelque chose qui nous dépasse… Mais pour autant cela ramènera à ce fait : désormais, la sexualité nous oppose.
Pourtant, ce désalignement n’est pas une fatalité.
Il peut devenir une invitation à revisiter les fondations du couple, à comprendre ce qui freine la circulation du désir, à explorer d’autres formes d’intimité et à cheminer ensemble vers une redéfinition de l’union.
La sexualité, dans son essence, est une voie d’éveil à soi et à l’autre, une opportunité de grandir, d’apprendre à aimer différemment, à s’ajuster aux fluctuations de la vie tout en restant connectés.
Mais surtout et avant toute chose, c’est un espace d’intimité au sein duquel, il est essentiel de communiquer.
Car s’il y a bien un domaine dans lequel il serait absurde de ne pas communiquer, c’est bien celui-ci. Comme dit l’adage :
Là où il y a de la gène, il n’y a pas de plaisir.
Or, l’absence de plaisir conduira inévitablement à une absence de désir.
1. Comprendre les racines d’une perte de libido
La baisse de désir sexuel pour le ou la partenaire et la perte de libido sont deux choses différentes.
Or, l’un comme l’autre n’est jamais le fruit du hasard.
Plusieurs facteurs, souvent imbriqués, peuvent expliquer pourquoi un couple qui partageait autrefois une complicité sexuelle se retrouve désormais divisé par la question de l’intimité.
Voici quelques pistes pour comprendre pourquoi une couple ce retrouve dans une situation complexe où la sexualité les oppose.
Les facteurs physiologiques qui freinent la libido
La fatigue, le stress, les maladies… sont les facteurs les plus courants.
Chez les femmes, les changements hormonaux, les cycles menstruels, la grossesse et l’allaitement ou la ménopause, influent directement sur la libido.
Chez les hommes, une baisse de testostérone ou des problèmes d’érection peuvent être sources de frustration et de distance.
Stress et fatigue inhibiteur de libido et donc de désir
Le quotidien peut être épuisant.
Entre les responsabilités professionnelles, les enfants et les obligations sociales, l’énergie manque souvent pour entretenir la flamme de la passion.
Le corps et l’esprit, accablés par la pression, relèguent parfois la sexualité au second plan.
Certaines activités comme le sport à haut niveau peut entrainer une perte de libido.
C’est notamment le cas des marathoniens qui mettent leur corps à rude épreuve.
Avoir des enfants est un facteur parmi les éléments nommés stresseurs dans le jargon professionnel, qui, les études le montrent ont un impact réel sur la perte de libido et l’harmonie dans le couple.
Le couple qui était un couple conjugal et qui n’avait qu’à s’occuper de lui-même se retrouve à devoir se réinventer.
Il devient alors aussi un couple parental.
Cela a des répercussions réelles.
L’arrivée d’un enfant a aussi un autre impact.
En systémie, cela fait naitre un nouveau système.
Or, il est parfois difficile d’accepter de sortir de notre système d’origine.
Cela a aussi des incidences dans les places et rôles de chacun.e dans l’ordre de succession des loyautés familiales.
Émotions et besoins non exprimés freinent le désir
Les ressentiments non adressés ou les conflits latents dans le couple créent des barrières psychiques et émotionnelles. Celles-ci vont court-circuiter le désir pour l’autre mais pas la libido.
Une parole mal comprise, un manque d’attention ou des attentes déçues peuvent refroidir le désir.
Lorsqu’on ne se sent plus compris.e, il est complexe de rentrer en lien avec l’autre.
L’union à travers de la sexualité est donc très difficile à envisager et se réduit parfois à le faire pour éviter les remontrances dues à la frustration de l’autre.
Différences de libido
Chaque personne a une relation unique avec sa sexualité.
Parfois, l’un des partenaires a un désir plus fréquent que l’autre, générant une incompréhension mutuelle.
La question est alors de savoir si celui qui a le moins de désir doit se sacrifier pour la soumission au désir de l’autre ou s’il ne serait pas plus judicieux de trouver d’autres options moins couteuses et pesantes mais au contraire fonctionnelles et décomplexées.
2. Redéfinir l’intimité au sein du couple
Lorsque la sexualité ne semble plus être un terrain d’entente, il est essentiel de redéfinir ce que signifie l’intimité.
La connexion physique, bien que centrale dans de nombreuses relations, n’est qu’une facette d’un tableau plus large.
La communication authentique pour éviter que la sexualité nous oppose
Il est primordial d’ouvrir un espace où chacun peut s’exprimer sans jugement.
Parler de ses peurs, de ses frustrations et de ses besoins, sans accusation, permet de poser les bases d’une meilleure compréhension.
Parfois, le simple fait de se sentir entendu peut réduire la tension autour de la sexualité.
Explorer d’autres formes d’intimité
La complicité émotionnelle, la tendresse, et les gestes quotidiens d’affection peuvent nourrir une connexion tout aussi profonde que l’acte sexuel. Se concentrer sur les autres façons de se rapprocher — un dîner romantique, un long regard ou un massage — peut ranimer la flamme doucement.
Il me semble essentiel de rappeler ici que la libido est stimulée par toute les marques d’affections qui ont lieu en dehors des temps dédiés à la sexualité.
Les regards, l’attention, la complicité… sont autant de préliminaires trop souvent oubliés.
Un des principaux critères qui amènent à se serrer la ceintures et l’absence de préliminaires…
Trop de couple limitent la sexualité à la pénétration. Le reste étant considéré comme des options.
Cela est une très grave erreur.
2/3 des femmes n’atteignent pas l’orgasme par la pénétration.
De là à comprendre pourquoi elles ne veulent plus prendre la peine d’avoir des relations sexuelles, au bout d’un certain temps, il n’y a qu’un pas !
Surtout si le partenaire ne se sent pas concerner dans l’affaire.
Dans beaucoup d’autres cas, le désir envers l’autre baisse car les couples ont oubliés de se séduire.
L’autre est considéré.e comme acquis.e.
En conséquence, les démarches pour plaire et donc susciter le désir ont disparues, remplacées par des exigences autour de l’accomplissement de l’acte comme un dû.
On parle encore de devoir conjugal. Ce qui sous-entend gentiment qu’il est un devoir de se sacrifier pour répondre au désir ou au niveau de libido de l’autre. Cela laisse songeur/se !
Or, si l’acte de vient une obligation, cela deviendra nécessairement une très grossière erreur qui va peser lourd sur le couple.
Et que celui qui inflige de subir cela à l’autre sera, généralement amener à payer à un moment ou un autre.
Il est important de se rappeler à soi-même que notre autre ne doit JAMAIS être considéré.e comme acquis.e même après le mariage.
Et aussi de prendre en considération que le quotidien dans son entièreté est un préliminaire qui donne envie de rencontrer, se connaitre et se mêler à l’autre ou pas.
Se ré-approprier son corps
Dans un contexte de baisse de libido, il peut être bénéfique de ré-explorer la relation à son propre corps.
Redécouvrir notre corps que ce soit à travers la méditation, le yoga, la danse, le massage, des soins personnels ou le plaisir personnel, peut raviver la connexion avec soi-même, et par ricochet, avec l’autre.
Pour avoir du plaisir ou y aspirer, il est incontournable de pouvoir être disponible, pleinement présent.e, et être en lien avec soi.
Cela passe par réapprendre à S’aimer soi pour mieux aimer l’autre
3. Retrouver un chemin vers une sexualité épanouie
Si la sexualité vous oppose aujourd’hui, cela ne signifie pas qu’elle ne peut plus être un terrain fertile pour l’Amour.
La sexualité est une rencontre de corps à corps et idéalement de coeur à coeur et d’âme à âme.
Lorsque la rencontre n’a pas/plus lieu, le temps de faire le point est venu.
Une erreur serait de faire comme si de rien n’était.
Il y a toujours des solutions et des pistes lorsque cela est discuté suffisamment tôt, sans culpabilité ni pression.
Voici quelques pistes pour retrouver une sexualité harmonieuse au sein du couple :
Thérapie de couple ou sexothérapie sont efficaces pour stopper la sexualité qui nous oppose
Parfois, une aide extérieure est nécessaire pour briser les tabous et aborder les blocages.
Un thérapeute peut aider à dénouer les conflits latents, à explorer les traumatismes passés ou à déconstruire les schémas qui freinent l’épanouissement sexuel.
Créer des rituels de connexion
Prendre le temps de se retrouver régulièrement, sans distractions, peut créer un climat propice à la redécouverte de l’autre.
Que ce soit par le biais de discussions, de sorties ou même de moments d’intimité sans pression, ces rituels renforcent la complicité.
Passer du temps de qualité et des moments de contact avec la garantie qu’il n’y ait pas de sollicitation sexuelle pour autant est une étape clé.
Cela permet de rénover la complicité dénuée d’attente.
Accepter les fluctuations du désir
Le désir sexuel n’est pas linéaire.
D’autant plus chez la femme qui est soumise aux fluctuations hormonales de son cycle avant la ménopause. Puis qui sera impactée par la baisse d’hormonale due à celle-ci.
Tout individu est sujet à des fluctuation du désir en fonction des périodes de vie, des événements ou même des saisons.
Plutôt que de le voir comme un indicateur figé de la relation, apprendre à accepter ces variations permet de réduire l’anxiété liée à la performance et de se reconnecter plus sereinement.
4. Rester un couple malgré le défi d’une sexualité qui nous oppose
Au cœur de ces défis sexuels, la question centrale est celle du lien.
Un couple ne se réduit pas à la sexualité, mais cette dernière est parfois un révélateur des dynamiques sous-jacentes.
Celles-ci sont multiples.
Lorsqu’elles sont difficilement identifiables, un outil révélateur puissant est la constellation familiale ou systémique.
Traverser cette période difficile ou la sexualité nous oppose pour devenir une opportunité de transformation.
La clé réside dans la capacité à écouter l’autre, à se réinventer ensemble et à se rappeler que chaque obstacle, aussi intime soit-il, peut être franchi à deux.
Il est essentiel de ce souvenir que moins de désir n’est pas nécessairement synonyme de moins d’amour.
Le stress (cela inclus : la charge mentale, le poids de tâches ménagères…), la fatigue, l’activité physique, les défis professionnels, avoir un enfant en bas âge, être en transition de vie, être en deuil, la maladie, les hormones… sont autant d’éléments qui ont un impact sur la libido.
Si vous me découvrez à travers ce post, je suis Lætitia Trilleau, accompagnante, coach et thérapeute en Amour. ♥️
Je vous accompagne en visio et en présentiel améliorer et à créer l’harmonie avec vous-même, dans votre couple et dans tous les autres domaines de votre vie.
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