Les principes de loyauté du système familial qu’est le clan

Que ce soit dans le cadre de constellations familiales individuelles ou collectives (constellations familiales de groupe) autant que dans le cadre des accompagnements familiaux ou de couple, la question du système familial aussi nommé clan est un élément clé incontournable à prendre en considération.

Pourquoi système familial et le clan sont importants et doivent être pris en compte ?

Il y a de nombreuses raisons qui mènent à cela.
Sigmund Freud nous orienterait sur la question de l’Oedipe qui influence notre relation à l’autre et à la nature de nos fantasmes.
Carl Gustave Jung lui, ouvre un champ plus large considérant ce qui n’a pas été résolu et qui s’invite dans le quotidien des descendants.
Virginia Satir nous amènerait sur le chemin de la thérapie familiale systémique et à observer un système qui recherche constamment à se rééquilibrer… le principe même de la Vie appelle à cela : l’homéostasie.

En mettant bout à bout les différents points de vue, nous en arrivons aux points suivants : le système familial et le clan partagent une communauté de sort.

La communauté de sort du système familial et du clan

Parents et enfants constituent une communauté de sort au sein de laquelle chacun dépend des autres de multiples façons.
Tous et chacun.e contribue.nt selon ses moyens au bien-être ou plutôt à la survie de tous.
Chaque individu prend et donne.
Cet équilibre entre le donner et le recevoir est une des lois essentielles en systémique.

Dans la famille, naturellement, les parents donnent aux enfants. Ne serait-ce que la vie, puis des soins et de l’attention (quand tout se passe normalement selon l’ordre des choses).

Dans cette communauté, les enfants peuvent aussi donner aux parents : de la joie, de l’amour, des sourires… Ils le font naturellement lorsqu’ils sont encore petits et innocents.

Puis, plus tard, en s’occupant d’eux dans leur vieillesse ou lorsque la maladie s’invite.
C’est en ce sens que les parents ont le droit d’attendre quelque chose de leurs enfants.

Il est aussi essentiel de prendre en considération le clan et ses lois souvent inconscientes, implicites et officieuses.

Parallèlement, et au-delà du développement d’un lien affectif entre parents et enfants s’élabore une autre relation importante pour l’être humain. Il s’agit de l’appartenance au clan qui répond à un besoin fondamental de l’humain ne serait-ce que pour sa sécurité et sa survie.

Le clan qui est le nôtre est le résultat de la fusion du clan maternel et du clan paternel.

Nous sommes liés à nos parents, mais aussi à leur clan commun dans lequel ils nous ont introduits et qui est le résultat de la fusion de leurs clans respectifs.
… Là aussi quand tout se passe bien.

Si les parents n’ont pas harmonisé leurs clans d’origine et que ceux-ci sont en conflit, il en résulte de nombreuses difficultés et une impossibilité à vivre le couple autrement que dans état de guerre, un combat perpétuel, un conflit quasi-permanent en interne. Même s’il est parfois presque invisible en surface.

Un clan est une unité aussi nommée système familial

Le clan se comporte comme s’il était soudé, d’une part par une force maintenant la cohésion entre ses membres et, de l’autre, par un sens de l’ordre et de l’équilibre universellement partagé.
Toute personne liée par cette force et concernée par ce sens de l’ordre et de l’équilibre fait partie du clan.
Ces conditions sont essentielles et c’est à leur rayon d’action que l’on peut définir quels individus appartiennent au clan.
Si elles sont absentes, l’individu est exclu.

En règle générale, un clan se compose des personnes suivantes :

• l’enfant et ses frères et sœurs, ainsi que les enfants morts ou mort-nés ;
• les parents et leurs frères et sœurs, même morts ou mort-nés — y compris les enfants illégitimes – et tous les demi-frères et demi-sœurs ;
• les grands-parents ;
• parfois aussi l’un ou l’autre des arrière-grands-parents;
• enfin, les personnes non directement apparentées au clan qui ont cédé leur place (ex-partenaires des parents ou des grands-parents), ainsi que toutes celles dont le malheur ou la mort ont représenté un avantage pour un membre ou l’autre du clan.

– Bert Hellinger

Les liens d’amour et d’appartenance au clan

Comme pour tout système, le clan fonctionne comme une communauté de sort. C’est-à-dire, qu’en son sein le destin malheureux d’un des membres concerne et affecte tous les autres.

La mort prématurée d’un de ses membres se répercute généralement sur un autre (frère, une sœur, ou un enfant plus jeune…) qui inconsciemment sera poussé.e par une force invisible à vouloir le suivre.

Il arrive aussi que des parents ou grands-parents désirent mourir pour rejoindre leur enfant ou petit-enfant. Un conjoint peut de même souhaiter suivre les traces de son partenaire.
Dans de tels cas, les vivants s’adressent secrètement aux morts et leur offre avec amour un :
« Je te suis ! ».

La loyauté familiale et au clan du « Je te suis ! »

Ce « Je te suis ! » se manifestera alors sous la forme d’une maladie grave, de dépression, de graves accidents ou de tentatives de suicides.
Il s’agit alors de la matérialisation dans la matière de la pression que suscite la fidélité au clan.
La fidélité au clan, le besoin de lui appartenir les poussent inconsciemment à agir ainsi.
Ils se trouvent emportés par un champ de force invisible et y répondent par l’impulsion qui leur fait dire :
« Je te suis ! ».

Ces comportements s’expliquent par l’illusion qu’un membre du clan peut se substituer à un autre.
Celui-ci croyant à tord qu’il pourrait être digne d’assumer les souffrances de l’autre membre, expier pour lui, par amour, un méfait.
Ou même mourir pour le libérer d’un destin tragique.
La dynamique qui s’y dissimule est alors :
« Plutôt moi que toi ! ».

Par exemple :

• Si un enfant voit l’un des siens gravement malade, il pensera secrètement :
  « Je veux être malade à ta place ».
• Ou si un membre de son clan a commis une faute grave qui doit être assumée, il se dira :
  « Je veux expier pour toi ».
• De même, s’il sent qu’un proche a le désir de partir ou de mourir, il décidera :
  « Je veux disparaître à ta place ».

Le déséquilibre vient lorsqu’un membre du clan veut prendre ce qui revient à un membre plus âgé du système familial

Ce qui il est frappant c’est que généralement, ce sont surtout les plus jeunes, les enfants, qui souffrent, expient et veulent mourir à la place d’un autre.
Or, en faisant cela, ils se mettent en opposition et déroge à la règle de préséance.
Quant bien même ils le font par amour.

Dans certains cas, cela peut aussi toucher l’un des deux membres d’un couple.
Mais les tenants et aboutissants seront alors tout autres.

Nous devons surtout retenir que, la plupart du temps, ce phénomène se déroule à un niveau inconscient, donc à l’insu tant des individus qui se substituent ainsi à d’autres que de ceux qu’une telle substitution est censée soulager.
La personne qui prend sur elle le destin d’un autre devient alors le/la désigné.e volontaire du champ de force qui est à l’oeuvre.

La loyauté du système familial et du clan n’est pas une fatalité

Dès lors que la lumière est faite sur ce qui se joue et qu’une personne se sait victime désignée volontaire de ce mécanisme, il lui est possible de s’en libérer.
Les constellations familiales sont alors un outil formidable.
Car, elles permettent précisément de le lever le voile sur ce qui se joue dans le système familial et mettent en lumière et en perspective les liens unissant les membres d’un système familial.

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Celui-ci démarre généralement par une séance individuelle préparatoire.
Durant cette séance, vous pourrez poser toutes les questions qui vous sont utiles et votre accompagnante collectera les éléments et informations importantes pour vous accompagner dans les meilleures conditions.
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