Pourquoi il est si difficile de quitter une relation qui s’épuise ?

Quand l’amour s’éteint mais que l’on reste malgré tout. Il y a des moments où l’on sent que quelque chose s’est éteint. Pourtant prendre la décision qui s’impose est compliqué. Pourquoi est-il si difficile de quitter une relation qui s’épuise ?

Les mots échangés semblent flotter sans atteindre le cœur, les gestes du quotidien ressemblent à des mécanismes automatiques, et l’on se surprend à contempler le vide là où autrefois vibrait l’attraction et la chaleur de la rencontre.
Alors, on essaie de se convaincre que ce n’est que passager. On se raconte que l’envie, et la passion reviendront quand ceci ou cela. Et pourtant, au fond de soi, une vérité silencieuse est déjà connue. La relation s’épuise. Alors pourquoi est-ce si difficile de partir ?

Les souvenirs et les attaches invisibles qui retiennent

Ce n’est pas seulement une affaire de raison ou d’envie, ni même une histoire de sentiments. C’est un enchevêtrement de forces visibles et invisibles qui nous retiennent.
Il y a tout d’abord le poids des souvenirs.
En effet, tout ce qui a été construit, partagé, rêvé à deux et qui a été agréable sont autant d’amarres à défaire.
Ces traces du vécu qui a été sont comme des racines : même quand l’arbre semble desséché, elles continuent d’ancrer. On se souvient des rires, des voyages, des projets, des galères, des combats et challenges… Et on en conclu que cela ne peut pas disparaître ainsi, sans laisser à cette histoire une chance de renaître.

Ce qui rend les choses encore plus dur, c’est lorsque un idéal commun nous reliant. Comment alors pouvoir renoncer ?

La peur du vide et de la solitude après une rupture

Il y a aussi la peur, immense, de se retrouver face au vide. Car quitter, ce n’est pas seulement fermer une porte d’un espace connu ou le confort d’une situation inconfortable rassure.
C’est aussi passer le seuil pour rejoindre un espace sans repère.

Beaucoup préfèrent endurer l’inconfort connu plutôt que d’affronter le silence d’une chambre vide ou le vertige d’un avenir incertain.
La solitude, même temporaire, agit dans ce cas comme un spectre qui effraie.
Mais la réalité est qu’elle n’a en soi rien d’horrifiant. Elle ne fait que nous renvoyer à la question de notre valeur, de notre capacité à exister par nous-mêmes, sans l’écho d’un autre à nos côtés.

Les illusions qui empêchent de quitter une relation

Et puis, il y a ces illusions douces-amères qui prolongent l’attente.
On espère que l’autre changera, qu’un déclic surgira, que demain apportera une lumière nouvelle. Ici s’installent les racines d’une relation toxique.

Parfois, la peur du changement nous pousse à nous convaincre que l’amour sommeille simplement, qu’il suffirait d’un geste, d’une attention, pour le réveiller. C’est parfois le cas lorsque des stresseurs ont modifiés la donne dans la relation (naissance, deuil, perte d’emploi, déménagement, maladie…).

Toutefois, lorsque ce n’est pas le résultat de l’action de stresseurs, nous nourrissons des illusions. Ces croyances sont des refuges, elles évitent d’affronter la douleur du renoncement.
Mais elles enferment aussi, comme une cage invisible dont nous tenons nous-mêmes la clé.

Le prix de rester dans une relation qui n’a plus de vie

Refuser de quitter une relation qui s’épuise a un prix. Et cela coûte plus cher qu’on ne l’imagine.
À force de rester dans une relation qui ne nourrit plus, notre coeur se ferme et notre flamme intérieure s’éteint doucement.

On perd de l’énergie. On perd notre Joie de vire, parfois même le goût de Soi. Comme une fleur qui manque d’eau et de soleil, nous fanons et mourrons à nous-même.

Ce n’est pas seulement la relation qui s’épuise, c’est aussi celui ou celle qui persiste à s’y accrocher. Car s’y accrocher et chercher à maintenir un feu quand l’oxygène et le bois viennent à manquer consomme beaucoup d’énergie.

La personne finit par s’épuiser. L’estime d’elle-même se fragilise, la confiance de soi se fissure, la perception de sa valeur s’efface. Elle se sacrifie pour la relation. Un état de survie s’installe et avec le temps qui finit par sembler normal au risque de déclencher tout un panel de symptômes sclérosants.

Quitter une relation qui s’épuise : un acte de fidélité à soi

Quitter n’est pas trahir. Quitter peut être un acte d’amour véritable : amour de soi, mais aussi parfois amour de l’autre, quand on accepte que la vérité est ailleurs.

Se séparer, ce n’est pas renier ce qui a été. Au contraire ! C’est reconnaître que ce cycle est arrivé à son terme. Tout comme les saisons se succèdent, une relation peut avoir rempli son rôle, enseigné ce qu’elle devait enseigner, avant de céder la place à un nouvel élan de vie. En se séparant au bon moment, on évite d’entacher la relation. On préserve ce qui a été beau. C’est une démarche qui demande du courage et de la maturité. C’est savoir dire à l’autre : Ce que nous avons partagé ensemble est précieux. Nous avons changé et aimer c’est aussi laisser l’autre partir pour être heureux/se avec un.e autre personne qui lui conviendra désormais mieux que nous.

Partir demande du courage, mais ce courage est celui qui rend possible une existence plus alignée. C’est accepter de marcher dans l’inconnu avec la certitude intime que l’on mérite autre chose que de survivre. C’est choisir la fidélité à soi-même, à sa vérité, à son besoin de vivre une vie vivante. Et loin d’être une fin, ce geste ouvre un espace pour que quelque chose de nouveau puisse naître.

Quitter une relation qui s’épuise, c’est en réalité un acte mature et responsable

Cet acte permet de libérer chacun.e pour s’offrir et offrir à l’autre de pouvoir passer à la prochaine étape de sa vie. C’est un acte qui offre un accès à de profondes transformations.

Evidemment, cela n’est vrai que lorsqu’il advient au bon moment.
Abandonner une relation pour ne pas faire d’effort, par confort ou pour ne pas s’engager est uniquement le signe d’un manque de maturité. Alors, on se défile pour justement ne pas changer. Dans cet abandon, c’est nous que nous abandonnons en renonçant à la proposition que la vie nous fait à devenir meilleur.e

Lorsque le choix de quitter une relation a un vrai fondement, alors, il n’y a pas d’abandon.

Bien au contraire, c’est la promesse de pouvoir à nouveau se rencontrer et de se re-découvrir sous un jour nouveau après une mue.
Nous laissons alors derrière nous l’ancien pour continuer notre chemin rempli.e des beaux souvenirs et des vécus nourrissants mais aussi fort.e des expériences plus difficiles qui nous ont fait grandir et nous ont offert des enseignements précieux si nous avons réaliser le travail de conscience que ces apprentissages appelaient.
Ainsi, il s’agit de déposer ce qui n’a plus lieu d’être, afin d’avancer plus léger.e, plus vrai.e, plus libre et plus riche de ressources.

Ainsi, nous nous offrons la chance de pouvoir préserver le beau et le bon qui a pu être partagé.

Vous pensez être dans la situation d’une relation qui s’épuise mais vous souhaitez être sur.e qu’il ne s’agit pas d’une fuite ?
Vous souhaitez donner une dernière chance à votre relation ?
Ou vous souhaitez réussir votre séparation ?

Il est possible de requérir un rendez-vous seul.e ou à deux.

Premier rendez-vous à distance (en visio)

• en couple (c’est à dire que vous serez présent.e.s tou.te.s les deux)
• en individuel (vous seul.e ou il/elle seul.e)

Premier rendez-vous en cabinet à Grasse 06 130 (PACA- Alpes-Maritimes-France)

• en individuel (vous seul.e ou il/elle seul.e)
• en couple (c’est à dire que vous serez présent.e.s tou.te.s les deux)