Il faut qu’on parle…
Pour beaucoup, entendre « Il faut qu’on parle… » est le déclencheur d’une avalanche de peurs, l’annonce de reproches ou d’une rupture.
Telle une épée de Damoclès, il faut qu’on parle résonne avec une catastrophe ou un lancé de missiles à venir dont l’issue sera probablement la mort.
Et pourtant !
Le plus dangereux serait qu’on n’en parle pas; Que nous fassions silence; Que nous cachions tout ce qui est et à besoin de se manifester ou tau minima s’exprimé sous le tapis. Car alors ! Rien ne serait pire.
Il faut qu’on parle, parce qu’on s’aime
Alors, pourquoi avoir peur ?
Si on ne parle pas, aucune chance de pouvoir rassembler les conditions favorables pour que notre amour puisse croitre et fleurir seront absentes.
Parler, s’exprimer, c’est un risque certes. Le risque de mal s’exprimer ou de ne pas être compris. Mais il s’agit d’un risque bien moindre que celui de faire semblant de rien et de laisser mourir la relation à cause d’une infection invisible qui s’étendra peut-être doucement, mais surement dans l’espace nourricier du couple.
Il est compréhensible et entendable que vous puissiez craindre ce qui pourrait être généré par l’advenu d’un conflit.
Oui mais…
Si cette confrontation n’a pas lieu, alors il n’y a aucune chance de régler les problèmes sous-jacents avant qu’il soit trop tard.
Pour que vous puissiez saisir de quoi je vous parle, je vais prendre un exemple. Imaginez que la vie soit un océan et que la couple soit un sous-marin. S’il y a un problème, c’est comme si le sous-marin avait une voie d’eau. C’est-à-dire que le sous-marin n’est plus étanche et que le couple prend l’eau.
Si nous évaluons que la voie d’eau n’est pas suffisamment importante pour prendre le risque d’allez étudier la source de cette entrée d’eau en prenant le temps de retourner au port… au risque que l’un ou l’autre décide de changer d’embarquation…
Alors, nous restons immergés. Et nous faisons semblant que la voie d’eau n’existe pas. Ou, on essaie de la colmater ou camouffler. Alors certes, à court terme, on peut avoir l’impression de gagner du temps. Sauf que le jour où la fuite s’est étendue et qu’elle devient critique, il ne nous restera qu’à prier de s’en sortir indemne… Mais, le sous-marin, lui sera définitivement perdu.
Alors, prenons le temps d’évaluer l’importance du risque avant de choisir le déni.
Il faut qu’on parle
En vérité, il s’agit d’une phrase cadeau… si les deux parties choisissent d’en faire une opportunités de parler vrai et de tout mettre sur la table.
Non pas pour faire des reproches, mais pour faire des demandes, délivrer des demandes de pardons authentique et offrir des pardons véritables, prendre des engagements fermes et s’y tenir,…. Alors, tout est possible dans la limite de ce qui est acceptable pour l’un est l’autre.
Alors, si votre couple bas de l’aile, si la communication est rompues, si vous voulez vous offrir une meilleure vie ensemble, alors, il faut qu’on parle
Pa sà deux, mais à trois, car lorsque l’eau s’invite déjà un peu trop fort dans votre sous-marin, il est important de s’adresser à un spécialiste. Car vous n’avez plus le temps de croiser les doigts en espérant que les choses vont revenir à la normale d’elles-mêmes. Vous n’avez pas plus de temps à perdre, vous rentrer dans la zone du risque vital pour le couple.
La seule question à ce poser est :
Mon couple est-il suffisamment important pour moi/nous
pour que nous nous donnions les moyens de le sauver ?
Lorsque « Il faut qu’on parle » fait froid dans le dos
Je vais vous partager une expérience personnelle. Il y a quelques mois de cela, j’ai envoyé un message à mon compagnon lui indiquant. Ce soir, il faut qu’on parle. Pour moi, cela était anodin. Nous étions parents d’un jeune enfant. Entre nos travails respectifs, les nuits écourtées, la fatigue, les tâches à gérées… cela faisait un moment que nous n’avions pas ouvert un espace de communication.
Personnellement, je voulais juste lui partager qu’il était important que nous nous conditionnions à créer un espace pour pouvoir se parler. Sauf, que mon compagnon, que je ne connaissait finalement que depuis quelques années, ne l’a pas accueilli ainsi.
Toute la journée, il s’est questionné et anticipait la catastrophe à venir.
Qu’avait-il bien pu faire de si atroce pour que nous nous trouvions à devoir poser un « Il faut qu’on parle » épée de Damoclès d’une crise de couple.
Sincèrement, je ne l’avais pas vu venir…
J’avais juste envoyé un message entre deux consultations qui transmettait mon intention de communication. Oui, même les accompagnants ne sont pas imparables.
Mais à ma décharge, il avait interprété mon invitation avec des éléments tout autres issus de son passé de de son cadre de référence.
En réalité, je voulais simplement parler avec lui
Ma phrase était donc à prendre au sens literrale, sans interprétation ni arrière pensée.
Pour être transparente, je tenais à lui l’informer que la Caf ne rémunérait plus mon congés parental à temps partiel et j’envisageais d’augmenter le temps de garde collective de notre fils. Et ainsi, pouvoir augmenter mon temps de travail.
Je voulais aussi discuter avec lui la possibilité d’envisager une garde hybride entre mes soins, la crèche et une assistante maternelle pour que notre fils puisse continuer à bénéficier de temps de plus grande attention dans un milieu plus familial.
Bon, entendre cela l’a soulagé et nous a permis de nous ajuster sur ce que signifiait pour l’un et l’autre « il faut qu’on parle.
Dans ma compréhension des processus, si « il faut qu’on parle » est poser dans le but réel de parler, alors, il n’y aura pas nécessiter d’activer des peurs autour de cette invitation/demande.
Par contre, s’il n’y a pas d’échange, de discussion, de confrontation, de communication…
Alors, il faut qu’on parle annonce qu’une seule personne va parler et qu’il n’y aura pas de discussion car tout est déjà décidé et acté.
A vous de choisir pour vous le mode de fonctionnement que vous souhaitez mettre en oeuvre. Personnellement, je vous conseillerai le premier.
Si vous percevez que c’est compliqué, alors, j’en reviens à la précédente question essentielle :
Mon couple est-il suffisamment important pour moi/nous
pour que nous nous donnions les moyens de le sauver ?
Si la réponse est oui, faites appelle à un professionnel qui vous aidera à ré-instaurer une communication saine pour que vous puissiez co-construire et co-créer un couple harmonieux et durable.
Harmonieux ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de problème et que tout coule de source.
Cela vaut dire que le couple a les outils, les ressources et sait se donner les moyens d’harmoniser l’espace de vie du couple (le sous-marin).
Je vous souhaite le meilleur.
Si vous avez besoin d’un accompagnement bref, court ou qui s’inscrit plus durablement, et que vous aimeriez que je vous accompagne, soyez libre de réserver un rendez-vous.