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Comment sortir d’une situation toxique ?

autumn-photoshoot-1759696_1920Tous autant que nous sommes, nous avons expérimenté, à un moment ou à un autre, une situation toxique. Cette situation est la résultante d’un piège abscons. A un moment donné, nous avons mis le doigt dans un engrenage qui a fini par nous emporter. Mais comment en est-on arrivé là ? et comment en sortir ?

Nombreux sont celles et ceux qui pensent que cela est dû à une personne toxique : pervers, narcissique, manipulateur, pervers narcissique, pervers manipulateur, machiavélique, mais aussi dépendant affectif ou social…

En réalité, il faut reconnaître que ce jeu se joue à deux, trois ou plus. Et chacun joue son rôle à merveille. Ce qui amène la toxicité de la relation à s’amplifier au fil du temps. C’est la relation qui est souvent toxique et non la personne. Pour sortir d’une relation de ce type, il est donc intéressant d’observer les composantes de cette relation toxique. C’est à dire chaque personne concernée et ce qui la lie avec les autres.

Dans la majorité des cas, ce qui se joue s’apparente aux chaises tournantes.
Chacun passe par tous les rôles et les guerres d’ego, de pouvoir, de domination et soumission, sont enclenchées et rythment la danse. Cette danse s’appelle : « Le triangle dramatique« .

Entrée dans le triangle dramatique : la naissance d’une situation toxique

background-651767_960_720La danse démarre en général par une bonne intention. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions ! Alors prenez garde et ne vous y trompez pas !

Au démarrage, il peut s’agir d’une personne, à votre connaissance fragile et faible, que vous appréciez, qui vient se plaindre auprès de vous de ce que lui fait subir une autre personne particulièrement dominatrice au demeurant. Par ricochet, et pour pallier à sa faiblesse naturelle, vous allez chercher à l’aider (la sauver). Et voilà, nous y sommes ! Le processus du triangle dramatique est enclenché !

Nous avons tous les acteurs de départ :
– une connaissance fragile et faible alias « la victime« ,
– vous « le sauveur« ,
– une autre personne particulièrement dominatrice « le persécuteur« .

Mais, ne vous y trompez pas, cela peut rapidement changer.

Situation toxique bilatérale

La situation toxique qui se joue peut également démarrer lorsque vous vous plaignez (victime) d’un problème (persécuteur) auprès d’un ami (sauveur) et celui-ci veut absolument vous aider en vous offrant une solution. Or, vous n’avez rien demandé ! Alors, vous vous rebellez intérieurement ou extérieurement. Car votre inconscient ressent que cet ami est entrain  sans s’en rendre compte de prendre votre pouvoir. Il ne va pas tarder à devenir le persécuteur à son tour ! Sans pour autant être en capacité de le reconnaître.

Triangle dramatique de Karpman
Pour l’illustration, nous allons prendre en exemple une situation simple de la vie courante, votre maman vous reproche de mal parler à votre frère.

D’un premier point de vue : votre frère est la victime que vous persécutez et votre mère en est le sauveur.

En adoptant un second angle : vous êtes la victime de votre mère qui vous persécute pour sauver votre frère.

D’un troisième point de vue: peut-être que face aux reproches éventuellement exagérés de votre mère (persécuteur), votre frère ou votre père (sauveur) voudra vous (victime) défendre et vous apporter du soutien endossant le rôle de sauveur.

Votre mère deviendra alors la victime persécutée par ce dernier sauveur
et on recommence la boucle. Une situation sans fin, en fin de compte !
Nous nageons dans la situation toxique. L’intoxication relationnelle guète et gâte votre famille. Il est donc urgent d’en passer par la detox.

Découvrez un autre exemple de triangle dramatique dans un contexte professionnel ici.

Comment sortir de cette situation toxique ?

Le propre de la situation toxique se manifestant dans le schéma du triangle dramatique est que tous les acteurs sont tous à un moment donné, victime, persécuteur et sauveur. Le triangle dramatique de Karpman fonctionne sur le principe des chaises musicales.

Pour sortir d’une situation toxique, chacun devra se prendre en main et changer de position.

Triangle vertueux

Chacun des acteurs doit s’investir dans une démarche de changement, d’évolution pour devenir acteur de ses actes et se responsabiliser. Une des étapes est de se rendre compte, de s’autoriser à reconnaître que chacun a une vision différente de la situation. Chacune de ces visions est à la fois vraie et fausse en fonction du point de vue adopté. Que la relation soit reconnue comme toxique ou pas d’ailleurs. Ne rentrez pas dans ce débat ou se combat inutile. Celui de savoir qui est le ou la responsable est aussi vain. Chacun observe sa propre vérité qui est un segment de la Vérité. En regardant du dessus un 6 est un 6, en le regardant du dessous, il devient un 9.
Nos croyances et filtres qui s’ajoutent à cela interfèrent et distordent la réalité.

Ainsi, les acteurs chercheront à éviter d’imposer leur vision ou représentation du monde. Au lieu de cela, ils prendront en compte le fait que les autres acteurs de la situation vivent selon leurs propres paradigmes. Et qu’il est opportun de respecter leur liberté de jugement et leur libre arbitre. Tous y gagnent en liberté, autonomie, responsabilités et respect.

La solution passe par plusieurs étapes

1-Accepter d’être imparfait(e) en acceptant sa vulnérabilité mais en prenant ses responsabilités

Notre ancienne victime fait le choix de prendre sa vie en main. Elle refuse d’être simple spectateur de sa vie, passagère de l’existence que les autres ont choisie pour elle. Son choix est de prendre les rênes et de devenir plus consciente de la réalité factuelle. Elle devient créatrice de sa vie.

Son imperfection devient une opportunité de grandir et de s’améliorer. La clé qui ouvre une nouvelle porte et la rapproche du bonheur.

discussion-girafes2-Prendre soin de la qualité de la communication

Cette étape incontournable est une autre des clés à prendre en compte. C’est le point à éclaircir en tant que challenger. L’améliorer en travaillant la qualité de notre communication interpersonnelle est un travail constant à inscrire dans le long terme.

3- Evoluer vers une  communication bienveillante

Apprendre à utiliser la communication bienveillante (« communication non-violente » nous aborderons ce point la semaine prochaine) et/ou la critique constructive, factuelle, étayée et éclairé est un avantage.

Le coach lui devra simplement faire savoir qu’il est ouvert à accompagner la personne en éventuelle demande et qu’il est disponible si besoin.

Merci d’avoir lu cet article.

Je vous invite à poster un commentaire en bas de cette page pour échanger avec moi.
Je vous souhaite une agréable semaine 🙂

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