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Un couple se nourrit à deux

Peut-être trouvez-vous que le précepte qu’un couple se construit et se nourrit à deux est une évidence, et pourtant !

Trop de personnes au cours de la vie de leur couple oublient qu’un couple se nourrit à deux.

Pour être couple, il est incontournable que les deux protagonistes soient investis et abondent pour le couple. Même après quelques mois, années, décennies, il est nécessaire de rester attentif/ve à l’autre et au couple.

Alors attention, petite nuance importante.
Dans mon propos, je ne dis pas que les deux doivent contribuer à la même hauteur, de la même façon et avec la même nature de contribution. ABSOLUMENT PAS !

Chacun se doit de contribuer en relation selon sa propre nature et spécificités. Certains abondent en temps, en présence, en douceur, en attention, en expertise, en surprises, en caresse, en contributions matérielles, financières… selon le langage de l’amour et les possibilités de chacun.

Pour qu’un couple dure, une complémentarité est nécessaire, les deux personnes constituant un couple qui dure ne sont donc pas semblables. A moins évidemment qu’elles se fassent miroir avec un certain syndrome qu’a bien connu Narcisse.

Un couple se nourrit à deux mais pas selon une réciprocité identique

Il n’est pas possible d’envisager de peser chaque contribution pour demander une réciprocité identique. Car, assez naturellement, certains vont amoindrir la valeur de leur contribution ou de celle de l’autre. Ou au contraire, y donner une valeur plus importante que ce qu’elle porte en réalité. Cela est souvent proportionnel à l’estime de soi et de l’autre.

Un couple se nourrit à deux mais pas nécessairement du même aliment ni de la même quantité

Ce parallèle est assez simple à comprendre. Regardez ce que vous aimez manger et quelle quantité chacun. Sauf exception, chacun a ses propres, goûts, souhaits, habitudes, rythme, quantité… cela depend de qui nous sommes. C’est pareil, dans le couple, comme à table.

Le propos dans ce post est de trois natures :

1- Un couple ne peut pas perdurer à la force et par la contribution d’un.e seul.e. des deux

Si c’était le cas, cela se saurait ! Et cela se verrait !
Or, ce qui se voit dans les faits, c’est que cela peut-être le cas un temps donné; pour dépasser un moment de crise, de deuil, de burn out, de reconstruction, de perte de sens, de maladie… mais pas ad vitam aeternam.

Lorsque la situation s’inscrit dans le temps, le/la premier.e auto-alimente son illusion d’un espoir d’amélioration donnant toujours un peu plus et mourant un peu plus à lui/elle-même pendant que l’autre est déjà parti.e d’esprit et parfois aussi de corps dans une autre vie fantasmée, parallèle ou bien réelle.

2- Arrêter de tenir des comptes

Le couple n’est ni une banque ni une entreprise.
Si vous êtes dans ce type de comptage c’est que l’amour n’est plus là ou ne va pas tarder à disparaitre. Il est probablement temps de vous remettre en question. Car alors, vous êtes en train de chercher à vous prouver que votre chien a la rage et qu’il est justifié de s’en débarrasser.

Ou, il se joue quelque chose de mal sain entre vous et vous-même. Et vous souhaitez vous conforter dans une idée ou une histoire que vous vous racontez à propos de vous ou de l’autre. Mais dans tous les cas, vous entretenez votre besoin d’insatisfaction, de frustration, de masochisme…

3- Le couple est une équipe pas un binôme de compétiteurs

Un couple est une équipe qui doit partager des valeurs, des buts, un ou des projet.s et qui collabore conjointement en donnant le meilleur de Soi avec Amour et justesse.

Ce n’est ni passer son temps à se tirer dans les pattes, à se chamailler sur des détails, à vouloir tirer la couverture à soi pour que le couple nous soit profitable… parce qu’alors il ne s’agit pas d’un couple. C’est autre chose !

Un couple est constitué, idéalement, de deux êtres qui choisissent de s’engager ensemble sur un chemin commun dans le choix de la liberté d’être ensemble. Ce binôme avance main dans la main. Chacun prend des temps pour être individuellement pour ensuite partager le plaisir de se retrouver.

La vie de couple a des hauts et des bas, et c’est normal.

Par contre, il est important d’échanger, de communiquer, de se rencontrer et d’échanger de manière constructive et avec bienveillance pour se permettre de réinventer qui nous sommes ensemble. Ainsi, le couple s’offre les outils pour pouvoir traverser ensemble les vents et marrées sans se perdre dans le tumulte de l’existence.

L’essentiel est l’Amour, l’engagement et la bonne volonté de chacun.

Il n’y a pas de fatalité à moins d’avoir touché la limite des possiblités de chacun.

Si vous relevez des points à travailler, à recadrer, à développer, transformer ou sublimer et que vous portez le souhait et la volonté améliorer votre vie de couple pour pouvoir mieux vivre ensemble et s’aimer mieux, vous avez la possibilité de requérir un rendez-vous ici

Même les plus sages ont fait des expériences erronées avant de comprendre cela :


« La fréquentation de cet ami explique en partie mes différends avec ma femme. J’étais un mari à la fois dévoué et jaloux. Or cet ami, dont je ne pouvais mettre en doute la véracité, attisa le feu de mes soupçons au sujet de ma femme. Je ne me pardonnerai jamais la manière violente et coupable dont j’ai alors réagi vis-à-vis d’elle, au point de l’avoir fait souffrir plus d’une fois. Seule, peut être, une femme hindoue pouvait tolérer d’être traitée aussi durement. C’est pourquoi la femme incarne à mes yeux l’abnégation.

C’est seulement du jour où j’ai compris l’ahimsā dans toute sa signification que j’ai pu extirper le soupçon qui me rongeait le coeur.
Je découvris alors toute la grandeur du brahmacharya et compris en mêmetemps que l’épouse n’est pas l’esclave du mari mais une compagne et une collaboratrice appelée à partager ses joies et ses peines tout en restant aussi libre que lui pour choisir sa propre voie. Quand je songe à ces sombres moments pleins de doute et de méfiance, je n’ai que mépris pour les égarements coupables auxquels m’a conduit ma cruelle luxure. Et de ce fait, je déplore le culte aveugle que je vouais à mon ami. »

1. Ahimsā: Non-violence. D’un point de vue positif, c’est la force de l’amour.
2. Brahmachanya’ : (Brahma-Carya) : Célibat; vie d’ascèse et de continence consacrée à la poursuite des buts les plus élevés.

— Gandhi – An autobiography or the story of my experiments with Truth

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